Traverser l’Europe sans s’arrêter ni multiplier les abonnements est l’objectif du service européen de télépéage (SET). Après des années de tests, 2025 voit l’arrivée des premiers contrats commerciaux intégrant France, Espagne, Portugal, Italie et Croatie.

Directive 2022/362 : la pierre angulaire

La Directive impose impérativement l’interopérabilité entre les technologies DSRC ainsi que les réseaux Satellite et Cellulaire, et elle fixe des échéances précises, notamment au 1er octobre 2027, pour l’ouverture obligatoire des API de facturation.[1]

Architecture technique cible
  1. Un identifiant véhicule unique (numéro VIN hashé) stocké dans un secure element.
  2. Un clearing‑house européen garantissant le règlement en J+1.
  3. Un mobile token émis dans l’application “EU Toll Pass” capable de se substituer à l’obu en cas de panne.
Challenges

La mise à jour des back‑offices historiques (certains datent des années 1990) et la gouvernance des données (basées en Irlande pour l’un, en Allemagne pour l’autre) soulèvent des questions de compétition et de cybersécurité.

Premiers retours d’expérience

Un pilote mené sur 500 camions a affiché un taux d’erreur de classement Euro de 2 % et un retard de règlement moyen de 36 heures. Les transporteurs saluent la simplicité, mais pointent le coût des mises à niveau OBU.

zn Conclusion

Vers un “passe mobilité” ? La balle est désormais dans le camp des États membres, qui devront résister à la tentation d’ajouter des frais nationaux.


Source :
[1] Directive (EU) 2022/362, annexe VI.

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