Pourquoi les ZTL gagnent du terrain
De Rome à Paris, les zones à trafic limité (ZTL) visent un triple objectif : apaiser les centre‑villes, réduire la pollution locale et redonner de l’espace aux mobilités actives. Entre 2010 et 2025, la longueur totale de rues à accès restreint en Europe a été multipliée par quatre.
Comparatif Rome – Madrid – Paris
Ville | Périmètre | Heures actives | Technologie d’accès |
---|---|---|---|
Rome | 4,2 km² | 6 h‑18 h | LAPI + badge résident |
Madrid | Low Emission Zone 20 km² | 24/7 | LAPI + scoring Eco |
Paris | Zone apaisée “Paris Centre” 11 arr. | Jour : 8 h‑20 h | Barrière virtuelle Free‑Flow |
- À Rome, le trafic entrant a chuté de 20 % entre 2019 et 2024, tandis que la part modale du vélo a doublé.[1]
- Madrid enregistre une baisse de 33 µg/m³ de NO2 à la station de la Gran Vía.[2]
- Paris estime un gain de 13 minutes de temps de bus dans le secteur Rivoli après l’expérimentation 2024.

les Défis
Les ZTL s’appuient sur le même socle technique qu’un péage, mais la gratuité (pour l’instant) rend la gestion des contestations plus complexe. On compte en moyenne 8 % de faux positifs selon l’Observatoire des mobilités parisien.
Le rôle de la communication
La visibilité des portiques, la granularité des dérogations et la qualité des canaux d’assistance (chatbot, SMS) conditionnent l’acceptation sociale. Rome a lancé un numéro WhatsApp dédié, Madrid une appli : Madrid 360.
Les ZTL ne sont pas qu’une mesure punitive : elles préfigurent un système de mobilité régulé qui s’appuie sur la donnée en temps réel pour arbitrer l’espace public.
Sources :
[1] Comune di Roma – Rapporto Mobilità 2024.
[2] Ayuntamiento de Madrid – Informe de Calidad del Aire 2024.